Nous allons nous attacher aux capitaux stables (à long terme) de l'entreprise. Ceux-ci sont constitués des emprunts à long et moyen terme, d'une part, et des fonds propres, d'autre part.
Scenario bête et méchant : si l'entreprise cesse toute activité, que se passe-t-il ?
Mathématiquement, on les obtient par différence entre le total de l'actif et le total des dettes dues aux tiers.
Comment les fonds propres évoluent-ils d'une année sur l'autre ? Relativement simple à comprendre : on prend les fonds propres en fin d'année passée, on ajoute le résultat de l'année, et on retire les dividendes versés aux associés (ou leurs prélèvements, selon le régime juridique).
Les fonds propres vont donc être la somme du capital social (la mise de départ des associés) et des bénéfices cumulés par l'entreprise, diminuée de la part qui a été versée tous les ans aux associés.
A qui prêteriez-vous le plus volontiers ? A quelqu'un qui croule sous les dettes ou quelqu'un qui n'en a aucune ? La réponse va de soi : quelqu'un de déjà endetté a des échéances à respecter, ce qui le rend plus vulnérable au moindre souci de trésorerie.
Tel est le fondement même de la notion de solvabilité à long terme : on va comparer le niveau des dettes à long et moyen terme au niveau des autres sources stables de financement.
Cette question occupe des rayonnages entiers des bibliothèques, au rayon "théorie financière". Il n'y a pas de réponse formelle.
Précisons que l'endettement n'est pas une mauvaise chose en soi ! C'est même un formidable outil de gestion financière... Exemple :
Vous avez le choix entre les deux alternatives suivantes :
Quelle serait le rendement de chaque opération ?
Tout est question de dosage, entre l'effet de levier que nous venons de décrire, et le risque induit par un trop fort endettement !
Il n'y a pas spécialement de règle... Mais on peut considérer qu'une proportion fonds propres / dettes LMT de 1 pour 1 n'inquiétera personne.
A fuir comme la peste ! C'est le signe :
Dans tous les cas, cela signifie qu'en cas d'arrêt immédiat de l'activité, il n'y a en théorie pas assez de ressources pour que tous les créanciers récupèrent leur mise...
Précédent (Le bilan)