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Nous avons vu jusqu'ici comment se contruisaient deux des principaux états financiers : le compte de résultat et le bilan. Il en existe un autre, le tableau de financement, qui a la particularité de faire le lien entre bilan et compte de résultat, pour faire ressortir les mouvements de trésorerie intervenus dans l'année. Les Anglo-saxons parlent d'ailleurs plutôt de statement of cash-flows, ce qui est plus parlant que "tableau de financement".
Les flux de trésorerie vont être retracés à partir du compte de résultat, que l'on va corriger par les variations des différents postes du bilan.
Le tableau de financement va mettre l'accent sur les trois politiques qui sont au coeur des décisions financières prises dans une entreprise, à savoir : les politiques d'investissement, de financement, et de distribution des dividendes (autrement dit, pour les entreprises individuelles ou familiales à l'impôt sur le revenu, des prélèvements privés).
Il va décrire :
On va partir du compte de résultat. Mais, nous l'avons vu précédemment, certaines opérations sont des artifices purement comptables, sans lien avec la trésorerie : en particulier celles qui constatent la dépréciation d'un bien (les amortissements pour les immobilisations, les provisions pour d'autres postes du bilan), et celles qui établissent des plus ou moins-values sur la revente d'immobilisations.
Nous allons donc prendre le résultat, auquel nous allons ajouter les dotations aux amortissements et provisions, et duquel nous allons retrancher les éventuelles plus-values sur cessions d'actif : nous obtenons ce que nous appelerons la CAF (capacité d'autofinancement).
Mais nous devons encore aller plus loin : comme nous l'avons vu, charges et produits ne correspondent pas aux achats ni au chiffre d'affaires... Nous allons donc retirer de la CAF les augmentations de stock qui ne constituent pas un flux financier.
Et ce n'est pas fini ! Car ce qui a été acheté ou vendu n'a pas forcément été payé ! Un fournisseur peut vous faire crédit, un client peut "oublier" une facture, etc. Nous allons donc retirer de la CAF l'augmentation des créances (c'est-dire-dire ce qui n'a pas encore été encaissé), et y ajouter les augmentations de dettes à court terme (ie. ce qui n'a pas encore été décaissé).
Maintenant, nous disposons bien "du" chiffre correspondant aux encaissements et décaissements issus de l'exploitation "normale" de l'entreprise, sur une année.
Ressources d'exploitation = CAF - variation des stocks - variation des créances + variation des dettes à court terme
Plus de "chinoiserie" comptable à ce stade :
Nous obtenons une équation magique :
+ Flux liés à l'exploitation
+ Reventes - Nouveaux investissements
+ Nouveaux financements à L&MT - remboursements en capital
- Prélèvements des associés (dividendes)
= VARIATION DE LA TRESORERIE SUR L'ANNEE
On parvient donc, grâce à des éléments comptables tirés à la fois du compte de résultat et du bilan, à expliquer ce qui fait que le montant d'un compte en banque diminue ou augmente...
C'est bien, me direz-vous : mais on reste sur un plan descriptif. Que faire, concrètement, de tout ça ?
Je vais maintenant vous proposer une version simplifiée, qui nous permettra d'obtenir un outil de gestion financière extrêmement facile à utiliser, et surtout extrêmement utile pour évaluer l'impact des décisions financière prises dans une entreprise.
Suivant (Les cash flows simplifiés)